Apres avoir vécu une période difficile à la suite de l’incendie de ses gites, Gilbert Vial est à l’affut du moindre rallye cycliste. Depuis le début de l’année, il se mêla aux organisations d’Aubagne, Bollène, Saint Andiol, Serres, Althen-les-Paluds, Robion, Vaison-la-Romaine, Vacqueyras, Gargas et Pouzilhac. Il se régale de cette ambiance qui lui rappelle le temps où il mettait un dossard pour affronter le gratin du cyclisme régional, il y a presque cinquante ans. L’inscription au départ de la randonnée qui ressemble à la récupération du dossard, la possibilité d’intégrer les pelotons qui se forment et se disloquent tout au long de l’épreuve, offrant ainsi l’opportunité de se dépasser physiquement, lui remémorent cette ambiance si particulière des courses cyclistes, qui lui conférent beaucoup de plaisir. Aussi lorsqu’il a pris connaissance de la date du rallye de Camaret-sur-Aigues, il décida d’y participer et adressa une invitation à le rejoindre aux membres du club, via l’application WhatsApp. Le Président Luc Ferrier fut le premier à répondre favorablement, suivi d’un Jean Louis Rouger qui profite pleinement de son temps libre que lui procure sa récente mise en retraite. Alain Louchard, tout juste rentré de Corse, se joignit au trio. Le rendez-vous fixé à 6h10 sur la place de Noves le samedi 6 septembre, regroupa les binômes véhiculés. Alain plaça sa bicyclette sur le porte vélo installé sur la belle Mini Cooper de Jean Louis, tandis que Luc avait rangé son vélo à l’arrière du Citroën C15 de Gilbert. L’autoroute les guidèrent jusqu’à la sortie sud d’orange, avant de regagner le magnifique complexe sportif de la commune de Camaret-sur-Aigues, à travers les vignobles, dont la renommée gustative n’est plus à faire. Le temps de remplir le questionnaire d’inscription et de prendre un café offert par les organisateurs et les voilà au départ de la randonnée qui regroupa plus de deux cents participants. Alain avait gardé la veste d’hiver pour affronter les 10° de cette matinée ensoleillée. Jean Louis qui fut perturbé pas l’oubli de ses bidons à son domicile, put compter sur la solidarité du groupe pour étancher la soif que procure l’exercice physique.
Parti vers 7h30, le quatuor progressa ensemble sur ce parcours bucolique, en direction de Cairanne. Mais dès les premières pentes, Alain montra ses limites physiques du moment, pénalisé par le quintal de sa carcasse de rugbyman, lui qui ne renoua avec la bicyclette que récemment. Mais pas de panique, il savait qu’au sommet, il retrouverait les collègues conformément à l’état d’esprit solidement ancré au sein de l’USP. Ils progressèrent à nouveau ensemble vers Saint-Roman-de-Malegarde, puis Tulette et Richerenche, avant de rejoindre le ravitaillement installé à Montségur-sur-Lauzon. Après avoir bu un verre de sirop ou de coca cola, et gouter aux gâteaux secs, quartiers d’orange, bananes ou petits sandwichs salés, ils reprirent la route vers Chamaret, puis Chantemerle-lès-Grignan avant de se séparer. Alain qui reprenait tout juste le vélo, avait opté courageusement pour le parcours de 85km, tandis que le trio s’était inscrit pour le grand circuit de 95km. Ils se séparèrent donc au pied d’une nouvelle ascension, Alain en direction du ravitaillement déjà visité, et Gilbert, Jean Louis et Luc vers Lagarde-Adhémar. Alain dut affronter une nouvelle pente à fort pourcentage pour regagner Montségur-sur-Lauzon. Après s’être restauré, il profita d’une belle descente qui l’emmena à Suze-la-Rousse, avant de rallier Camaret-sur-Aigues par Sérignan-du-Comtat. Était-ce les circonstances, toujours est-il, qu’il ne vit personne sur ce parcours, ce qui l’obligeât à guetter le fléchage rouge fluo utilisé par les organisateurs, pour le guider jusqu’au point de chute. Quant au trio, ils durent monter jusqu’au village de la Lagarde-Adhémar, avant d’escalader une autre difficulté pour rejoindre Clansayes, et de revenir à Montségur-sur-Lauzon où le ravitaillement était presque démuni de victuaille, victime du succès de l’épreuve. Sans perdre de temps, ils reprirent la route sur les traces d’Alain avec l’espoir de le retrouver avant l’arrivée. Ce ne fut pas le cas, puisque les difficultés derrière lui, Alain rallia le complexe sportif de façon dynamique. Pourtant le trio ne chauma point. Jean Louis qui avait perdu cinq kilos, décida d’accrocher les roues d’un groupe qui filait à vive allure. C’est ainsi qu’ils rejoignirent le complexe sportif quinze minutes après Alain, qui sirotait un verre de coca cola en attendant les copains. Enfin presque puisque Luc creva à trois kilomètres de l’arrivée. Après concertation, Gilbert revint vers lui en voiture pour charger le vélo avant de retrouver Alain et Jean Louis qui avaient eu le temps de se changer. Ils prirent un dernier verre ensemble avant de rentrer vers les Paluds, satisfait des panoramas offerts par le tracé adroitement dessiné au milieu des villages de caractère du Comtat Venaissin. Jean Louis partagea le compte rendu de son ordinateur de vélo sur le groupe WhatsApp de l’USP.
 
											
