1960
Le bilan financier engendre la melancolie
Il est exact de penser que le triste bilan financier de 1962, engendre la mélancolie. Cependant le spectacle offert par ces coureurs talentueux qui ont su enthousiasmer le public venu nombreux applaudir la débauche d’effort consentie par les compétiteurs pour arracher les primes annoncées un tour à l’avance par Marcel BOREL, et notamment par le vainqueur du Grand Prix des Paluds de Noves : RALLO, mérite de ne pas céder au découragement. Voilà en résumé ce que dira le Président au cours d’une réunion. Le commissaire de course Jules DELEGUE a recopié au dos d’un morceau de tapisserie le classement officiel rédigé en personne par Etienne QUENIN, commissaire de la fédération Française de Cyclisme qui officiait lors du 14eme grand Prix des Espoirs où 90 valeureux compétiteurs s’étaient engagés. Lentement comme pour se remémorer ce spectacle magnifique, il énoncera le classement :
Classement du Grand Prix des Espoirs
1er CLAUDIE UC Avignon
2eme ASSAUD M VC Salon
3eme HULOT B UC Avignon
4eme GASQUET R ASPTT Aix
5eme BILLOT C SC Martigues
6eme ROSE F AVC Aix
7eme OLIVIER L CSSM
8eme GINOUVIE M SC Martigues
9eme TITO C ASMM
A noter également que M. Albert PECOUT intégrera la liste des commissaires du club.
Le sprint, spectacle magnifique.
L’attente du sprint final est un moment privilégié, car tout le monde échafaude une hypothèse pour désigner le vainqueur. La foule attend fébrile, d’apercevoir la voiture ouvreuse déboucher tout au bout de la longue ligne droite et les spectateurs crient leur joie leur enthousiasme à la vision de celle-ci. Et puis le peloton arrive souvent compact au village, car le circuit emprunté est dépourvu de côte décisionnelle. Les observateurs du bord de la route distinguent les coureurs qui démarrent à droite puis à gauche de la chaussée, pour essayer de s’extirper de ce groupe compact qui serpente, qui se déforme, qui s’étire mais ne se déchire que très rarement. Le sprint est lancé de loin, l’effort est intense, c’est le dernier. Fini le souci de s’économiser, de se protéger du vent, de rester discret dans les roues, il faut tout donner, faire jaillir cette volonté d’aller encore plus vite, et cet effort explosif ultime ravi à chaque fois la foule qui hurle, encourage qui s’associe à l’effort des coureurs, bref c’est l’instant magique…
Après la ligne la joie se dessine sur le visage du vainqueur, tandis que la détresse, la souffrance, la déception, les regrets affectent les poursuivants.
C’est pour ce spectacle que les dirigeants de l’U. S. P, souhaitent perpétuer cette envie d’organiser des courses cyclistes.
Gilbert VIAL gagne la course aux points
Voilà déjà 35 ans d’histoire écoulée, le poids des ans n’épargne pas les meilleurs, et cette année laisse partir Léopold CHAUVET, membre fondateur de la Société, dont le dévouement et la gentillesse sont présent dans les mémoires. Inexorablement, les joies succèdent aux peines puisqu’en 1968 à lieu « l’événement » lors du Grand Prix des Espoirs en juin. A l’issue d’une longue échappée, le jeune Gilbert Vial sera rattrapé dans le dernier tour et franchira la ligne en seconde position. Cependant, des points étaient attribués à chaque passage sur la ligne aux 3 premiers afin d’offrir des sprints magnifiques aux spectateurs. Gilbert remportera le classement général de cette course et sera le premier Palunais à gagner une course cycliste organisée par l’USP. Au bord de la route, c’est le délire, nombreux ce jour-là écrasèrent d’une main maladroite une larme, pensez donc : certains attendaient cela depuis 35 ans !!!
Cette même année l’équipe Francis BORNE, Gilbert VIAL, Serge BOREL et Michel RASCOL a terminé en tête des 3eme et 4eme catégories au championnat des sociétés couru à Pertuis. Un exploit retentissant conquis grâce au courage et à la volonté de cette équipe qui a couvert les 100KM de ce contre la montre par équipe en 2H 21’ 17 ‘‘.
1968 sera une saison cycliste mémorable.
La saison 1968 sera marquée d’une pierre blanche dans l’histoire du club. Jamais depuis la création du club, les couleurs jaune et rouge n’avaient brillé d’un si vif éclat au milieu des pelotons, et cela grâce à quatre garçons aimant le vélo comme ils aiment la vie : Francis BORNE, Serge BOREL, Michel RASCOL et Gilbert VIAL.
Une victoire, quatre places de second, deux places de troisième, en tout une trentaine de places dans les dix premiers. Quelle magnifique récompense pour les dirigeants de l’U.S.P.
Francis BORNE
Francis BORNE qui commença la saison très tôt, n’a pu tenir le rythme, saturé de vélo, victime de nombreuses chutes, dont une assez grave au 1er Pas Dunlop. Malgré tous ces déboires, il obtient de bons résultats et notamment une belle place dans Marignane – Arles, course ouverte aux 2eme, 3eme et 4eme catégories.
Gilbert VIAL
Gilbert VIAL gardera un inoubliable souvenir de cette saison, il fut le premier Palunais à enlever une course cycliste et de plus aux Paluds. Tous les Palunais présents ce jour-là, se souviennent encore de sa victoire dans cette course à deux étapes qu’il domina en grand champion, échappé durant plusieurs tours de « Calade », il sera rejoint à proximité de la ligne malgré le contrôle du peloton par Serge BOREL et Michel RASCOL qui protégeaient la fugue de leur camarade. La victoire de VIAL ce jour-là, fut celle de toute une équipe. En plus de cette victoire, Gilbert s’octroya une bonne dizaine de places dans les douze premiers. Il ne lui manque plus que deux points pour changer de catégorie. (Les douze premiers sur la ligne d’arrivée marquaient des points pour la montée de catégorie).
Michel RASCOL
Michel RASCOL, fils du rugbyman du S.O.A. XIII, fut la révélation de l’année. Pour sa première année, il fit preuve de ses qualités de grimpeur mais aussi de sprinter qu’il démontra hardiment pour s’octroyer la deuxième place au Grand Prix d’Eyragues devant les meilleurs régionaux. Sachant souffrir sur son vélo et attaquant vaillamment, il prit également la deuxième place au Grand Prix des Vignéres. Placé plusieurs fois dans les dix premiers, il ne lui manque qu’un point pour passer en 3eme catégorie.
Serge BOREL
Serge BOREL, après deux années de cadets très prometteuses, 7eme à Sorgues et au Grand Prix de la « Touloubre » en 1966 pour sa première année de compétition, 3eme à Barbentane en 1967, 6eme à Montfavet et au Grand Prix de la « Touloubre » cette même année, il a littéralement éclaté cette saison en mettant en évidence des qualités de bon descendeur, mais surtout de bon sprinter. Son coup de rein à 100 mètres des banderoles, en fait l’épouvantail des arrivées au sprint. Sa deuxième place au « KM Rustine », ses victoires sur le sprinter Gabelle, sa troisième place à Althen les Paluds, sa deuxième place au Grand Prix des Paluds de Noves en sont un éclatant témoignage. Il débutera la saison prochaine en 3eme catégorie.
Marcel BOREL décoré.
En cette fin d’année, la médaille de bronze de la jeunesse et des sports est attribuée à M. Marcel BOREL pour son service rendu à la cause sportive.
Pilier incontournable de la société, Marcel organisait les déplacements des coureurs dans les plus petits détails. Il savait les encourager dans les moments difficiles, les conseiller sur la stratégie de course à adopter, il aimait intensément ce club et ses coureurs. Il déployait une énergie considérable au micro le jour des courses aux Paluds, son habileté lui avait valu d’aider les clubs voisins pour commenter les efforts des coureurs, prodiguer les messages de sécurité aux différents acteurs et spectateurs, bref il aimait passionnément ce sport.
MOURIZARD de Sarrians sera le vainqueur du Grand Prix Des Paluds de Noves en 1968.